Faire une étude de modèle économique : on a supposé que le modèle associatif que l’on propose serait viable en se basant sur des exemples de FAI associatifs existants. Lors de l’implémentation effective de notre système, on pourrait se rendre compte de l’impossibilité de tenir ce modèle. Si l’on choisit un autre modèle économique, la nature même du projet pourrait être modifiée (présence d’une équipe formée, choix d’un local ou d’un cybercafé, gestion démocratique indépendante, choix techniques, maintenance, etc.).
Comment ne pas créer/continuer/renforcer des inégalités territoriales ? Question d’éthique à proposer du low-tech uniquement pour des communes rurales. Nous, on se place dans un paradigme où l’on estime que le low-tech est plus souhaitable et que le reste du territoire devrait suivre. Mais en attendant, cela pose question : les personnes de ces communes risquent de se retrouver isolées si elles n’ont pas un bon débit, socialement (ex : visio) et économiquement (les entreprises s’installant ailleurs). Il faut donc penser au fait que notre système low-tech s’inscrit dans une société déjà constituée et qu’il existe donc un risque d’exclusion, même s’il peut être assumé.
Comment ne pas exclure, isoler celleux qui sont méfiants du numérique ou d’internet ? Si on fait de cet apport en réseau le point de départ d’une nouvelle socialité dans la commune, cette socialité est-elle vraiment inclusive ? Comment faire en sorte qu’elle le soit ? Les personnes qui refusent le réseau (en raison de craintes autour de l’impact des ondes sur la santé et l’environement, des politiques centralisées d’aménagement du territoire, par des collectifs millitants de démantèlement d’antennes, etc.) soulèvent un problème éthique, qui se pose d’autant plus que c’est du WiFi longue portée que nous proposons. Cela invite à repenser la séparation entre sphère privée et sphère publique : puis-je refuser que mon voisin installe une longue vue parce que je ne veux pas recevoir ses ondes, même s’il agit dans sa propriété ? ne risque-t-on pas, finalement, de créer des tensions de voisinage, alors même que l’on voulait créer plus de convivialité ?
Quel est l’intérêt de la participation citoyenne à la gouvernance, en lieu et place d’une gouvernance technocratique ?
Clarifier notre positionnement par rapport à d’autres FAI (Rhizome par exemple) : quels services propose-t-on que les autres proposent également, ou que les autres ne proposent pas, quelles différences, etc. ?
Comment décentraliser la décision, l’organiser : pour que ça ne soit pas les seules personnes avec la compétence technique qui décident de tout.
Penser à se raccrocher à d’autres enjeux : écologie, inclusion, accès à la connaissance, économie locale, associations locales, PMEs, etc.
Effectuer les mesures décrites dans la partie Évaluation.
Quelle quantité de matériel mettons-nous dans le local ? Combien d’ordinateurs, combien d’imprimantes, etc. ? (dans l’optique de permettre un service assez fluide pour les habitants tout en restant dans une démarche juste nécessaire)
Quels horaires d’ouverture du local ?
Détailler le fonctionnement concret et technique de la gestion du réseau.
Réfléchir à la maintenance et à la réparation du matériel informatique : comment et à quel point les habitants seront-ils en mesure d’acquérir et de transmettre leurs savoir-faire ? comment s’assurer du bon fonctionnement de ce système ? comment former le personnel associatif ? que faut-il apporter dans nos formations ? quel est le savoir à acquérir en amont du projet ?
Lien avec la commune à développer : peut-être différencier élu·e·s et fonctionnaires ; quels liens financiers entre notre association et la commune ? Quelle participation de la commune au fonctionnement du Sémaphore ? On pourrait imaginer que la commune finance un poste dans l’association pour la maintenance et la mise en place de l’hébergement, qui bénéficierait également aux habitants (hors services direct de la commune hébergés par l’association), dans une logique de financement de ce qui s’apparente à un service public, par exemple.
Penser l’aménagement concret du local : quelle surface nécessaire ? combien de pièces ? quel degré d’intimité (des ordinateurs tous réunis dans une pièce pour augmenter la convivialité, ou à l’inverse un espace plus compartimenté pour permettre aux habitants de s’isoler un peu, ou encore un entre-deux) ? quelle séparation des activtiés (séparer ou non les activités numériques, de médiation et papier) ? etc.
Quel volume de données/débit de démarrage, avant d’être décidé démocratiquement ? Quel ordre de grandeur ? (10Go/mois peut suffire pour un village, voir usages souhaités, penser aux potentielles limites physiques du réseau installé a priori)
Repair café : ajouter l’entretien du réseau communautaire.
Questions autour de l’approvisionnement en matériel (marché groupé, gamme de produit, état reconditionné)
Mise en place de Delay-Tolerant Networks ? (cf. réf LowTechMagazine), ou d’une boucle locale radio (cf. réf 7)
Mieux penser l’impact écologique de l’installation (tranchées, travaux) à creuser.
Dans l’espace personnel de l’utilisateur, il pourrait être intéressant de présenter une liste des sites qu’il voudrait consulter, afin de précharger les pages car le débit serait potentiellement peu élevé : cette mesure sera à décider en fonction justement du débit à disposition.
Penser à la possibilité d’hébergement de sites personnels (blogs, wiki…) dans le réseau interne ?
Mieux penser la confidentialité sur les données : tout passe par ce réseau, il faut se prémunir contre le vol de données (sécurité : le voisin peut voler données qui transitent chez lui, problème de l’homme du milieu, etc.) et contre les actions malveillantes
Penser l’approvisionnement énergétique de la commune et la résilience énergétique : pour l’instant, si l’apport en énergie est coupé, le système ne fonctionne plus. Nous pourrions alors imaginer donner à la commune une indépendance énergétique plus grande, par le développement d’énergies renouvelables, par exemple. Plus généralement, il faudrait penser le fonctionnement de la commune en cas de coupure d’énergie.